Retrait-gonflement des sols argileux : des indemnisations en augmentation constante
Le phénomène de sécheresse qui a débuté en début d’année a eu de lourdes conséquences sur les logements.
Les acteurs de l’assurance ont augmenté le montant de leurs indemnisations dans le cadre des dommages provoqués par le retrait-gonflement des sols argileux.
Sommaire
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Un montant historique des indemnisations face au retrait-gonflement des sols argileux
Des dépenses pour l’année 2022 comparables à celles de 2003, qui remporte le prix de l’année la plus coûteuse en dommages causés par la sécheresse.
Ces désordres climatiques à répétition et leurs lourdes conséquences financières ne font que renforcer les tensions pour les assurances et leurs assurés.
L’addition continue d’augmenter face aux sinistres dus à la sécheresse et au changement climatique
La Fédération des sociétés d’assurances, a actualisé son rapport et les chiffres parlent d’eux-mêmes :
Entre 1,9 milliard d’euros et 2,8 milliards d’euros estimés pour le coût de la sécheresse en 2022.
Un montant qui pourrait augmenter d’ici fin décembre face à l’ampleur du phénomène.
Les dommages engendrés aux logements par la sécheresse sont majoritairement issus du « retrait-gonflement des argiles ».
Indemnisation mouvements de terrains : les sols dits « argileux » se rétractent quand la teneur en eau baisse. Ils gonflent quand elle est plus élevée, ce qui provoque un phénomène de mouvements de terrain très nocifs pour les constructions. On pourra notamment constater des fissures sur les façades des habitations.
Une indemnisation du retrait-gonflement des sols argileux plus difficile à obtenir
L’augmentation continue des dépenses liées à la sécheresse remet en cause le schéma économique des sociétés d’assurance, pensé principalement sur la division des indemnisations des dommages entre les assurés.
La sécheresse s’inscrit depuis 1989 dans la case « catastrophes naturelles ». Cette catégorie de sinistre inclut une garantie de l’État pour les assureurs.
Malheureusement cette garantie n’était pas prévue dans le cadre d’une augmentation brutale des coûts.
Les fissures sur les maisons peuvent s’avérer difficiles à indemniser. Pour une prise en compte par l’assurance, il est nécessaire qu’un arrêté de catastrophe naturelle ait été publié.
Il faut ensuite prouver le lien direct entre le sinistre sur le logement, le phénomène de sécheresse et les dates définies par l’arrêté.
48% …
C’est le pourcentage du territoire français, estimé par la Fédération des sociétés d’assurances, qui risque d’être confronté au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux.
Soit 16,2% des habitations. Presque 10 millions de logements individuels sont potentiellement en danger.
En un an, ce sont 29 500 sinistres causés par la sécheresse qui ont été pris en charge par les assurances pour un montant de 485 millions d’euros.
Retrait-gonflement des sols argileux : un phénomène de sécheresse de plus en plus courant
Comme mentionné plus tôt dans cet article, l’année 2022 est comparable à l’année 2003 en termes de sécheresse.
En 2003, 2.1 milliards d’euros de dommages avaient été engendrés par la sécheresse. Un record en France.
En 2022, la sécheresse est particulièrement rude. Elle a débuté dès le mois de février dans certaines régions de la métropole. Une arrivée anticipée qui s’est propagée dans les mois suivants dans l’ensemble de l’hexagone.
Vérifiez si votre commune est concernée par ces risques sur le site officiel de l’administration française : https://www.georisques.gouv.fr/
Pour les assureurs, c’est une douche froide, car si jusqu’en 2015 la sécheresse couvrait seulement 15 % des dommages causés par des phénomènes climatiques, cette part a augmenté de 9% en 2016, et ne cesse de prendre de l’ampleur.
Les acteurs de l’assurance ont pris en charge 16 milliards d’euros sur une période de trente ans (de 1989 à 2021) pour couvrir les frais de sinistres de leurs assurés. Ce montant est voué a croître ces prochaines années dans un contexte de dérèglement climatique et de montée en puissance du phénomène de retrait-gonflement des sols argileux.
Selon les estimations des entreprises d’assurance, les indemnisations pourraient s’élever à 43 milliards d’euros d’ici 2050.
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